Le musée du caoutchouc
O Museu do Seringal Vila Paraiso
on ne peut pas passer a Manaus sans voir le musée du caoutchouc, l'histoire de Manaus est étroitement liée avec l'histoire du caoutchouc
Fondée au XVIIe siècle, Manaus serait resté une petite ville sans le travail de l'Américain Charles Goodyear et de l'Irlandais John Dunlop qui ont créé le pneu fabriqué à base de caoutchouc naturel (encore aujourd'hui).
Avec la croissance des véhicules, et donc l'utilisation galopante des pneus, le prix du caoutchouc s'est envolé, une forme d'esclavage s'est mise en place en employant les indiens et en les rémunérant une misère, donc un cout de production très bas et des bénéfices faramineux pour les exploitants.
Ces nouveaux riches ont fait de la ville de Manaus un petit Paris, les meilleurs produits du monde arrivaient par bateau pour les satisfaire. Ils ont laissé leur empreinte dans toute la ville, et une habitation d'un de ces magnats du caoutchouc a été réhabilitée afin d'en faire le Musée du Caoutchouc et nous faire connaitre ce produit.
Ces années de gloire ont pris fin quand un Anglais emporta des graines de l’arbre à caoutchouc qui furent plantées dans des plantations en Malaisie.
Plus de monopole.... les prix se sont effondrés et la fortune des riches de Manaus déclina ainsi que la grandeur de la ville.
assez de bla bla, les photos........
Pour aller visiter ce musée, il faut déjà sortir de la ville et prendre le bateau à la marina Davi. Bateau qui dessert tous les villages alentours, bateau-bus en quelque sorte....
après le trajet en bateau, et plusieurs arrêts, nous voilà arrivés
premiere visite.... l'épicerie
tout était vendu sur place, mais à des prix très élevés. Le but était de récupérer le salaire versé aux Seringueiros (les personnes récoltant le caoutchouc)
Sur la propriété, il y avait la chapelle
et la salle de bain pour "Madame".
quelques traces du passé....
le fameux Hévéa dont on tire la sève pour faire le latex
le fruit et les graines de l'hévéa
Après avoir tiré la sève de l'arbre, le latex était mélangé avec de l'ammoniac afin d'empecher la coagulation et de pouvoir fabriquer les balles de caoutchouc : les borrachas (on m'a dit 50 kilos.. je ne sais pas )
le tout dans un carbet éloigné de l'habitation, certainement pour éviter les odeurs...
Sur un feu, la borracha etait arrosée et tournée en permanence afin de permettre la coagulation ; de blanc, le latex prenait la couleur noire.
La visite se termine par la superbe maison des maîtres.
et le retour se fait par le même chemin....